Suite aux recommandations du ministère de l’Economie et des Finances, ainsi que du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF), le taux d’endettement qui était de 33% jusqu’en fin d’année 2020, passe à 35% en janvier 2021.
En effet, le HCSF a revu à la hausse ce taux afin d’accroître la capacité d’emprunt des futurs débiteurs.
Jusque-là, les établissements financiers étaient libres d’accorder des prêts suivant leurs propres calculs du taux d’endettement.
Cependant, cette décision a été prévenir les risques d’excès d’endettement des ménages dans leurs quêtes de logement. Elle restreint alors l’accès aux emprunts pour certaines catégories d’emprunteurs.
Retour à la « méthode classique »
Jusque-là, les banques étaient libres d’adopter un taux d’endettement en fonction de leurs politiques.
Elles considéraient le taux d’endettement comme une condition importante, mais non indispensable pour accorder un prêt immobilier. En effet, les organismes prêteurs prenaient plus en compte le reste à vivre plutôt que le taux d’endettement.
Des profils aux revenus élevés pouvaient donc bénéficier d’un taux au-delà du plafond de 33 %. Ainsi, pour ceux disposant de revenus fonciers, la détermination du reste à vivre se faisait par un calcul avantageux de ce taux d’endettement. Pour cela, deux méthodes étaient utilisées :
- La première est « la méthode classique ». Elle est faite à partir d’une comparaison des charges de crédit, en fonction des revenus de l’emprunteur, composé à 70 % de revenus immobiliers.
- La seconde, quant à elle, est une méthode de calcul appelée « méthode par différentiel ». Celle-ci se fait en fonction du reste à vivre. Cette méthode ne considère que l’ensemble des revenus immobiliers dans le calcul. L’effort d’épargne n’est ajouté que par la suite. Les investisseurs immobiliers locatifs sont très avantagés par cette méthode. Cela leur offre l’opportunité de s’endetter sans limitation de montant.
Cette décision des autorités financières est un coup de massue pour les emprunteurs locatifs, qui ne pourront plus emprunter comme avant.
La maturité du crédit ne doit pas dépasser pas 27 ans
Dans la même foulée, le HCSF a énoncé une deuxième recommandation pour la limitation de la durée des emprunts, qui est maintenant de 27 ans.
D’après lafinancepourtous, l’observatoire du Crédit Logement CSA, estime que la durée moyenne d’un prêt est de 232 mensualités. Cette dernière peut atteindre 250 mois en ce qui concerne une acquisition dans le neuf.
- De plus, on relève également une baisse des taux moyens de prêt immobilier. En effet, toujours d’après l’observatoire du Crédit Logement CSA, ce taux est passé de 1,17 % en janvier à 1,14 % en février.
En outre, il est important de noter que le déclin des taux entraîne un allongement de la durée des prêts.
Des prêts trop longs sont plus vulnérables face aux risques divers. Concrètement, les changements de situation professionnelle, chômage, maladies et accidents peuvent impacter sur le remboursement de crédit.
Diminuer l’endettement massif des ménages
En proposant ces recommandations, le HCSF veut agir pour prévenir l’endettement excessif des ménages français. Cet organisme préconise donc le retour aux pratiques usuelles. Cela dans le but d’empêcher certains ménages de s’engouffrer dans un endettement excessif, mais aussi pour garantir la stabilité et la solidité du modèle de financement immobilier du pays.
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